Mes nuits élastiques
Mes nuits blanches s’allongent, élastiques :
Bulles, bras et jambes qu’on étire ;
Même les secondes semblent s’agrandir
Comme du chewing-gum qu’on mastique.
Le tissu mou de mes nuits fantastiques
S’orne de chimères et de satires,
De sirènes en demi-soupir
Qui se flétrissent sans symétrique.
Des ombres passent sur mes paupières
Dès lors que j’éteins la lumière :
Ma chambre devient une bouilloire
Remplie de fantasmagories
Que sur ma page je pétrifie
Pour que ma nuit redevienne noire.
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